Loi Gremillet : Un recul fatal pour la transition énergétique ?

Loi gremillet VS transition énergétique

La récente proposition de loi Gremillet a jeté un pavé dans la mare des ambitions climatiques françaises. Avec l’introduction d’un moratoire sur les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le photovoltaïque, de nombreuses organisations dénoncent un recul dramatique pour la transition énergétique et les emplois qui en découlent.

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Un moratoire aux conséquences désastreuses

La proposition de loi Gremillet, votée récemment à l’Assemblée nationale, inclut un moratoire sur le développement de l’éolien et du photovoltaïque. Cette mesure, selon les défenseurs des énergies renouvelables, risquerait de mettre à mal des centaines de milliers d’emplois dans ces secteurs en pleine expansion. Alors que la France est déjà en retard dans le développement des énergies renouvelables, cette décision pourrait aggraver la situation. « Cette politique est une incohérence totale avec les scénarios de l’ADEME, de RTE et d’autres experts qui soulignent l’indispensable rôle des renouvelables pour la transition énergétique« , déclare Auréline Doreau, responsable de projets énergies renouvelables au réseau Cler.

Les organisations de la transition énergétique et de l’économie sociale et solidaire appellent donc les députés à rejeter ce texte. Elles estiment que cette loi sabote les efforts du pays pour atteindre ses objectifs climatiques et énergétiques.

Loi gremillet VS transition énergétique

La loi Gremillet face aux ambitions des énergies renouvelables citoyennes

Un point de friction réside dans le manque de soutien pour les projets d’énergies renouvelables à gouvernance locale. Un amendement a été proposé par le Collectif pour les énergies renouvelables territoriales. Il fixait un objectif de 5 TWh produits par des projets citoyens, mais l’Assemblée l’a rejeté. « Ce texte rate l’occasion d’adopter un objectif d’énergie renouvelable produite par des projets d’énergie citoyenne à gouvernance locale« , déplore Marion Richard, responsable du pôle animation nationale à Energie Partagée. L’absence d’engagement sur ce front est perçue comme un véritable échec pour les projets citoyens. Pourtant, ces projets constituent un levier majeur pour que les collectivités locales participent activement à la transition énergétique.

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Un texte incohérent avec les enjeux climatiques

Le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque entre en contradiction avec les objectifs ambitieux d’énergies renouvelables inscrits dans le texte. L’objectif de 200 TWh d’électricité décarbonée, dont 560 TWh devraient être issus des renouvelables, semble de plus en plus difficile à atteindre avec de telles restrictions. « Les députés doivent prendre conscience de l’importance de cette décision pour l’avenir de la transition énergétique en France« , souligne Eugénie Bardin d’Enercoop. La crainte est forte que cette proposition de loi ne ralentisse un peu plus la transition écologique et énergétique indispensable pour atteindre la neutralité carbone. En l’état, la loi Gremillet apparaît comme un frein aux ambitions climatiques de la France et un compromis dangereux pour la souveraineté énergétique du pays.

Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.

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