En marge d’un stade sportif à Bakou, en Azerbaïdjan, des diplomates de presque 200 pays se sont réunis pour une conférence climatique qui devait marquer une avancée significative dans le financement climat. L’accord final, attendu comme la bouée de sauvetage face aux défis climatiques actuels, s’est avéré frustrant pour de nombreux participants. Bien que les nations riches se soient engagées à tripler leur financement climatique annuel à 300 milliards de dollars d’ici 2035, l’absence de détails concrets et de soutien direct aux pays les plus vulnérables a suscité colère et amertume parmi les pays en voie de développement. Ce pacte, bâti sur des promesses de prêts plutôt que de dons, a laissé un goût amer à ceux espérant une solution concrète. Dans cette mêlée diplomatique, les mots « agonisant », « toxique » et « corrosif » ont résonné, symbolisant les difficultés rencontrees pour parvenir à un consensus. Pour les pays émergents, ce texte représente davantage une promesse creuse qu’une véritable avancée vers un avenir durable.
À la COP29, environ 200 pays se sont réunis à Bakou, Azerbaïdjan, pour aborder la question cruciale des financements climatiques. C’est dans un climat tendu que les négociations ont abouti à un accord jugé insuffisant par beaucoup de participants, notamment les nations en développement.
Sous la pression intense des discussions, les États riches, comme les États-Unis et l’Union européenne, ont accepté de multiplier par trois leur aide climatique d’ici 2035, visée à 300 milliards de dollars par an. Cependant, le résultat n’a pas satisfait de nombreux pays, dont l’Inde et le Kenya, en raison de leur échec à atteindre un consensus sur la répartition des responsabilités financières.
L’accord final, sans veto officiel malgré le mécontentement, met l’accent sur l’urgence d’augmenter les investissements mondiaux pour les projets de résilience climatique, particulièrement dans les régions vulnérables. Des efforts supplémentaires de financement de la part de pays comme la Chine et la Corée du Sud ont également été sollicités.
Ce compromis, qualifié de “spit on the face” par un diplomate panaméen, laisse un goût amer, signifiant clairement que les attentes des pays en développement n’ont pas été atteintes, et que beaucoup d’entre eux se sentent laissés pour compte dans la lutte contre les changement climatiques.
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ToggleCOP29 et le dilemme de financement climatique
À la COP29 qui s’est tenue à Bakou, plus de 190 pays se sont réunis pour débattre des enjeux financiers liés au changement climatique. Les discussions étaient centrées sur la question cruciale de savoir qui devrait financer les efforts colossaux nécessaires pour atténuer les effets du réchauffement climatique. Les pays riches et les pays en développement ont eu du mal à trouver un terrain d’entente, ce qui a compliqué la situation dès le départ. Le résultat final, une promesse de 300 milliards de dollars annuels d’aide climatique d’ici 2035, ne répondait pas aux attentes de nombreux pays vulnérables, qui espéraient un soutien plus robuste et plus immédiat. En lire plus sur l’accord jugé décevant par de nombreux pays.
Malgré des sessions prolongées qui continuèrent jusqu’à dimanche matin, l’accord obtenu reflète une profonde division géopolitique entre les nations développées et celles émergentes. Les efforts pour intégrer les nouveaux acteurs globaux comme la Chine et la Corée du Sud dans cette dynamique financière n’ont pas suffi à combler le fossé d’investissement. Ainsi, bien que l’objectif semble ambitieux sur le papier, il repose fortement sur des prêts plutôt que sur des subventions, un facteur clé de mécontentement. Découvrez plus en détails cette déception après la COP29.
Réactions contrastées face à l’accord
Les réactions à cet accord étaient loin d’être uniformes. Du côté des pays développés, les dirigeants ont exprimé leur satisfaction d’avoir évité un échec total des négociations. Cependant, la majorité des pays en développement a fustigé cet accord, le qualifiant de « crachat au visage ». Les îles du Pacifique, déjà gravement menacées par la montée du niveau de la mer, ont exprimé leur mécontentement face au manque de prévisions fermes pour les projets de résilience aux catastrophes. António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a lui-même souligné son insatisfaction, espérant un résultat plus ambitieux. Quel impact pour la planète ?
Le climat de déception était palpable, non seulement parmi les petits états insulaires, mais aussi dans les pays d’Afrique et d’Amérique latine. Le manque de cibles minimales pour les projets de secours et les régions vulnérables a été ressenti comme un manque criant. En dépit de l’opposition face à la version finale, aucun pays n’a utilisé son droit de veto, suggérant un sentiment collectif de fatigue et d’impuissance face aux enjeux colossaux du climat.
Les défis futurs pour la finance climatique
Les suites de la COP29 mettront à l’épreuve la volonté politique du monde. L’accord de Bakou n’est que le début d’une longue quête vers la coopération financière internationale, avec une reconnaissance tacite que l’architecture financière actuelle est intenable. Le texte final appelle à un changement progressif vers des instruments financiers plus flexibles et non générateurs de dettes, mais sans mécanismes concrets pour les mettre en place dès maintenant. La « feuille de route de Bakou à Belém » est censée explorer ces pistes pour les prochains sommets. Les engagements des pays riches.
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