La science a récemment dévoilé un sombre tableau concernant les PFAS, ces polluants éternels connus pour leur résistance extrême et leur toxicité sournoise. Les études indiquent désormais que les mélanges de PFAS peuvent s’avérer plus nocifs que les composés individuels. Cette découverte met en lumière des risques sanitaires sous-estimés, exacerbés par la présence simultanée de plusieurs de ces substances dans l’environnement et le corps humain. La complexité des interactions entre différents PFAS révèle une menace plus vaste que celle envisagée par les approches réglementaires actuelles.
Une étude pionnière révèle que les mélanges de composés PFAS sont souvent plus toxiques que les produits chimiques individuels, indiquant que l’exposition des humains à ces substances est plus dangereuse qu’on ne le pensait. Les régulateurs évaluent généralement les PFAS de manière isolée, entraînant une sous-estimation de la menace pour la santé. On retrouve les PFAS, composés souvent utilisés pour rendre les produits résistants à l’eau, aux taches et à la graisse, dans le sang humain et l’eau potable. Parmi ces composés, le PFOA et le PFOS sont particulièrement préoccupants. En analysant des échantillons de biosolides, les chercheurs ont découvert des toxicités élevées, suggérant que d’autres substances chimiques présentes peuvent également contribuer à la toxicité.
les découvertes alarmantes sur les mélanges de PFAS
Les récentes recherches ont mis en lumière la haute toxicité des mélanges de composés PFAS comparée à celle des produits chimiques pris individuellement. Il a été constaté que les individus sont souvent exposés à plusieurs PFAS simultanément, rendant ainsi leur impact sur la santé plus dangereux que précédemment évalué. Les organismes de réglementation, jusque-là, considèrent ces substances de façon isolée, sous-estimant potentiellement leur menace réelle.
Une étude novatrice a utilisé des cellules in vitro pour modéliser la cytotoxicité et la neurotoxicité de combinaisons de PFAS fréquemment identifiées dans des échantillons d’eau et de sang. Les résultats ont montré que, contrairement aux craintes, l’effet des mélanges n’est pas synergique mais additif, ce qui signifie que chaque composant s’additionne simplement au niveau global de toxicité.
les implications pour l’environnement et la santé humaine
En examinant les impacts environnementaux, les chercheurs ont noté la présence préoccupante de PFAS dans les biosolides utilisés comme engrais. Même à des concentrations faibles de certains PFAS individuels, la toxicité élevée observée dans des échantillons de boues d’épuration indique que d’autres substances, potentiellement inconnues, peuvent aggraver la situation. Cette observation souligne l’ampleur de la pollution industrielle et municipale.
un besoin urgent de régulation des pfas
Diana Aga, co-auteur de l’étude, souligne la nécessité de réglementer les PFAS en tant que mélanges. Les nivaux individuels de PFOA et de PFOS, deux des composés les plus préoccupants, peuvent sembler inoffensifs selon les standards actuels de l’EPA. Cependant, leur toxicité combinée pourrait représenter un risque non négligeable pour l’eau potable et la nourriture, d’où l’urgence d’une action réglementaire robuste.
