Depuis des années, le Royaume-Uni a été considéré comme un leader mondial dans le domaine des énergies propres, investissant massivement dans les énergies renouvelables et évoluant vers une économie plus verte. Cependant, un tournant se profile à l’horizon : la Chine, autrefois critiquée pour ses dépendances aux énergies fossiles, est en train de redéfinir son image en tant que superpuissance des énergies renouvelables. Avec des investissements colossaux dans le solaire, l’éolien et d’autres technologies vertes, elle pourrait bien détrôner le Royaume-Uni et offrir une véritable révolution énergétique. Il est temps d’explorer comment ce changement pourrait influencer nos modes de vie, notre économie et notre environnement.
Une croissance fulgurante en énergie renouvelable
La Chine a ajouté autant de nouvelles capacités de production d’énergie propre au cours du premier semestre de cette année que le Royaume-Uni n’en a produit de toutes sources confondues l’année dernière. Cette avancée spectaculaire s’inscrit dans le cadre de la montée en puissance des énergies éolienne et solaire dans le pays qui est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.
Une réduction significative des énergies fossiles
En juillet de cette année, la production d’électricité à partir du charbon et du gaz a chuté de 5 % en Chine. Cette tendance est corroborée par les dernières données du Centre de Recherche sur l’Énergie et l’Air Propre (CREA), indiquant que la transformation énergétique de la Chine pourrait représenter l’un des meilleurs espoirs mondiaux pour éviter la catastrophe climatique.
Un leadership incontesté en technologies vertes
Selon Li Shuo, directeur du China Climate Hub de l’Asia Policy Institute, la Chine mène la danse devant tous ses compétiteurs en matière de technologies vertes. L’année dernière, le pays a installé un record de 293GW de capacités de production éolienne et solaire. D’ici 2026, l’énergie solaire deviendra la principale source d’énergie de la Chine, surpassant même le charbon.
Succès des véhicules électriques
La production de véhicules électriques connaît également une progression fulgurante. En juillet, plus de la moitié des nouveaux modèles vendus étaient des hybrides ou des entièrement électriques. Parallèlement, l’industrie sidérurgique évolue avec zéro permis délivré pour des usines au charbon au cours du premier semestre de cette année.
Des émissions de gaz à effet de serre en déclin
Le boom persistant des technologies propres laisse penser que les émissions de gaz à effet de serre de la Chine pourraient avoir atteint leur pic dès février de cette année. Une telle évolution serait un véritable bouleversement pour le climat mondial, étant donné que la Chine est responsable d’environ un quart des émissions mondiales de carbone.
Engagement et perspectives d’avenir
La Chine s’était engagée en 2020 à faire en sorte que ses émissions atteignent leur pic avant 2030, mais les analystes suggèrent que la neutralité carbone pourrait potentiellement être atteinte dès 2025. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, les émissions mondiales doivent diminuer de moitié d’ici 2030.
Défis et potentiels risques
Bien que les émissions de la Chine aient diminué au cours de l’année, une reprise des secteurs intensifs en carbone comme la construction pourrait inverser ces gains. Des incertitudes économiques et des décisions politiques, comme celle des États-Unis concernant leur engagement dans l’Accord de Paris, auront également une influence sur l’avenir des émissions de la Chine.
Quels que soient les défis, la transition énergétique de la Chine représente un tournant crucial pour l’effort climatique mondial. Si le pays parvient à maintenir cette dynamique, il pourrait bien offrir un exemple puissant et inspirant pour le reste du monde.
