La soutenabilité occupe une place centrale dans les discussions sur l’avenir de notre planète. Face aux défis écologiques et économiques actuels, deux visions opposées se dessinent : la soutenabilité faible, qui considère le capital naturel comme substituable, et la soutenabilité forte, qui insiste sur la préservation inaliénable des ressources naturelles. Explorer ces perspectives est essentiel pour déterminer les stratégies les plus efficaces en matière de développement durable.
Glossaire : Comprendre la Soutenabilité
Soutenabilité : Selon le rapport Brundtland de 1987, la soutenabilité implique la satisfaction des besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Ce concept est au cœur des débats actuels sur l’avenir de notre planète.
Soutenabilité faible : Cette approche considère que le capital naturel est substituable par d’autres formes de capital. Ainsi, toute diminution du capital naturel doit être compensée par une augmentation proportionnelle du capital productif. Un exemple concret est le fonds souverain norvégien, le Government Pension Fund, qui investit les recettes issues des ressources fossiles dans des entreprises respectueuses de l’environnement. Pour en savoir plus sur les initiatives respectueuses de l’environnement, consultez PowerCell Group et H2MAC.
Soutenabilité forte : Contraire de la soutenabilité faible, cette vision insiste sur la préservation absolue des ressources naturelles, les considérant comme irremplaçables. Herman Daly, dans son ouvrage « Beyond Growth », souligne l’importance de maintenir constant le stock de capital naturel. Cette perspective met en avant les limites du progrès technique face aux contraintes liées au recyclage et à l’entropie, concept emprunté à la physique pour décrire la dégradation irréversible des ressources.
Taux d’actualisation : Technique de calcul permettant de rendre comparables des flux de dépenses ou de recettes réalisées à des moments différents, en tenant compte de la valeur temporelle de l’argent. Le choix du taux d’actualisation est crucial dans les débats sur la soutenabilité, influençant la perception de l’impact des actions présentes sur les générations futures. Par exemple, Nicholas Stern préconise un taux de 1,4 %, tandis que William Nordhaus propose un taux de 5 % (Comprendre le développement durable).
Capital naturel : Ensemble des ressources naturelles disponibles, telles que les forêts, les minerais, et les écosystèmes. La préservation de ce capital est essentielle dans la soutenabilité forte, qui le considère comme non substituable.
Capital productif : Ressources créées par l’homme, telles que les infrastructures, les technologies et les investissements financiers. Dans la soutenabilité faible, le capital productif est utilisé pour compenser la diminution du capital naturel.
Décroissance : Alternative radicale prônée par certains partisans de la soutenabilité forte, elle vise à réduire la production matérielle et la consommation afin de préserver les ressources naturelles. Paul Ariès et Serge Latouche sont deux penseurs majeurs de ce mouvement, qui propose des solutions telles que la relocalisation des activités de production et la réduction du gaspillage.
Progrès technique : Développement de nouvelles technologies visant à améliorer l’efficacité et la durabilité. Toutefois, selon Herman Daly, son impact sur le capital naturel est limité en raison des contraintes liées au recyclage et à l’entropie.
Entropie : Concept emprunté à la physique, utilisé en économie pour décrire la dégradation irréversible des ressources naturelles. Nicholas Georgescu-Roegen a montré que les ressources s’épuisent inévitablement, rendant certaines formes de capital naturel irremplaçables.
Équité intergénérationnelle : Principe selon lequel les générations présentes doivent gérer les ressources de manière à ne pas compromettre les possibilités des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Cette équité est au cœur des débats sur la soutenabilité.
Fonds souverain : Fonds d’investissement appartenant à un État, utilisant souvent les revenus issus des ressources naturelles pour financer des projets durables. Le Government Pension Fund norvégien en est un exemple notable, investissant dans des entreprises respectueuses de l’environnement.
Pour approfondir vos connaissances sur l’architecture durable, découvrez le parcours de William McDonough, pionnier dans ce domaine.
Si vous souhaitez comprendre l’impact des politiques économiques sur l’environnement, lisez l’article sur la position des conservateurs concernant les crédits d’énergie renouvelable dans Les conservateurs et les crédits d’énergie renouvelable.
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Foire Aux Questions
Q: Qu’est-ce que la soutenabilité ?
R: La soutenabilité implique la satisfaction des besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins, selon le rapport Brundtland de 1987.
Q: Quelle est la différence entre la soutenabilité faible et la soutenabilité forte ?
R: La soutenabilité faible postule que le capital naturel est substituable par d’autres formes de capital, tandis que la soutenabilité forte insiste sur la préservation absolue des ressources naturelles, les considérant comme irremplaçables.
Q: Que signifie le taux d’actualisation dans le contexte de la soutenabilité ?
R: Le taux d’actualisation est une technique de calcul qui permet de comparer des flux de dépenses ou de recettes à différents moments en tenant compte de la valeur temporelle de l’argent, influençant ainsi les décisions sur la durabilité.
Q: Quels sont les arguments principaux en faveur de la soutenabilité forte ?
R: La soutenabilité forte argue que le capital naturel ne peut être remplacé et doit être préservé dans son état actuel, soulignant que les capitaux manufacturés et naturels sont complémentaires et que le progrès technique a un impact limité sur le capital naturel.
Q: Qu’est-ce que la décroissance et comment se rapporte-t-elle à la soutenabilité forte ?
R: La décroissance est une alternative prônée par certains partisans de la soutenabilité forte, visant à réduire la production matérielle et à prolonger l’utilisation des ressources disponibles pour l’humanité, favorisant ainsi un bien-être accru avec moins de PIB.
Q: Pourquoi le choix du taux d’actualisation est-il crucial dans le débat sur la soutenabilité ?
R: Le taux d’actualisation détermine l’importance accordée à la destruction du capital naturel aujourd’hui par rapport aux richesses matérielles futures, influençant ainsi les politiques environnementales et économiques pour un avenir durable.
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