Les bâtiments labellisés « verts » peinent à tenir leurs promesses. Le dernier rapport RICS 2025 met en lumière le décalage entre certification et performance réelle, un fossé que l’intelligence artificielle pourrait combler.
Le secteur du bâtiment durable traverse une crise de crédibilité. Alors que les certifications « vertes » se multiplient, la performance énergétique réelle reste décevante. Le rapport 2025 du RICS révèle une baisse de la demande et un manque de mesure concrète. Pour les experts, seule l’intelligence artificielle peut transformer les ambitions en résultats.

Une performance environnementale en panne
Le rapport de la Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS) brosse un tableau préoccupant du secteur immobilier durable. Alors que la part de projets qualifiés de « verts » diminue, les professionnels peinent à traduire les ambitions en résultats tangibles. Près de la moitié ne mesurent pas du tout le carbone sur leurs projets, un recul inattendu. « Le secteur n’est pas à court de volonté, mais de solutions concrètes« , analyse Donatas Karčiauskas, PDG d’Exergio.
Cette société développe des outils d’optimisation énergétique basés sur l’intelligence artificielle, capables de réduire de 30 % la consommation d’énergie dans les grands bâtiments. « Même avec une rénovation ou un label, un bâtiment restera en dessous des objectifs s’il n’est pas optimisé en continu« , avertit Karčiauskas.
Des attentes divergentes entre investisseurs et occupants
Le fossé se creuse entre ceux qui paient et ceux qui occupent les lieux. Les investisseurs valorisent les certifications (86 %) et les critères de résilience (78 %). Or, les locataires placent la qualité de l’air intérieur (94 %) et l’efficacité énergétique (88 %) en tête de leurs priorités. Pour Karčiauskas, « les bâtiments sont conçus pour impressionner les investisseurs sur le papier, pas pour satisfaire les usagers dans la réalité« .
L’expert pointe une déconnexion structurelle! Tant que les labels et les performances quotidiennes ne convergeront pas, les actifs immobiliers risquent de rester des coquilles vides écologiques. Seule une mesure continue, ancrée dans le fonctionnement réel, permettra d’aligner attentes et résultats.
L’intelligence artificielle comme catalyseur de changement
Le rapport RICS souligne un déficit flagrant de compétences dans le secteur. Seulement 10 % des professionnels se disent à l’aise avec les méthodes d’analyse du carbone sur l’ensemble du cycle de vie. « On ne peut pas améliorer ce qu’on ne mesure pas, et on ne peut pas mesurer ce qu’on ne comprend pas« , résume Karčiauskas.
Pour lui, l’IA représente une solution crédible à grande échelle. Elle collecte les données automatiquement, les interprète sans intervention humaine et ajuste les systèmes de manière continue. « C’est l’unique levier capable de transformer des intentions en résultats. Sans ça, la durabilité restera une étiquette, pas une réalité.«
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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