À l’aube d’une révolution énergétique, New York, symbole d’innovation et de modernité, semble se heurter à un défi majeur : comment allier ses ambitions écologiques vertueuses à la réalité de ses infrastructures vieillissantes ? Les décisions audacieuses visant à réduire les émissions de carbone et à promouvoir les énergies renouvelables sont louables, mais peuvent-elles véritablement se réaliser sans compromettre l’approvisionnement énergétique de cette métropole bouillonnante ? Alors que la ville se projette vers un avenir durable, il est impératif d’examiner si ces ambitions, aussi souhaitables soient-elles, ne risquent pas de plonger New York dans l’obscurité, mettant ainsi en péril la vie quotidienne de millions d’habitants.
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ToggleAmbitions écologiques et réalités énergétiques de New York
Sophie, 29 ans, chercheuse spécialisée dans les bioénergies et la gestion des déchets.
La gouverneur Kathy Hochul a récemment reconnu que l’État de New York ne pourrait pas atteindre ses objectifs de 2030 en matière d’énergie verte. Cette admission fait écho aux évaluations de la New York State Energy Research and Development Authority (NYSERDA), qui a prudemment glissé cette information dans un rapport de « progrès ». Toutefois, les faits sont clairs : New York est loin d’être sur la bonne voie pour atteindre ces objectifs ambitieux.
Des chiffres qui racontent une autre histoire
Selon un audit du contrôleur de l’État, Thomas DiNapoli, environ 29% de l’électricité produite à New York en 2022 provenait de sources renouvelables, dont les trois quarts issus de l’hydroélectricité. Cependant, cette proportion est limitée par le fait que l’État a déjà exploité la majorité des sites potentiels pour la construction de barrages.
Pour atteindre l’objectif de 70% de production d’énergie renouvelable d’ici 2030, la capacité de production de l’énergie solaire et éolienne devrait passer de moins de 10% à plus de 40%. Cela, sans compter l’augmentation de la demande énergétique induite par les nouvelles réglementations écologiques concernant le chauffage, la climatisation, la cuisine et les voitures électriques.
Conséquences imprévues et défis futurs
Les prévisions actuelles de la demande énergétique ne tiennent pas compte de l’énorme consommation d’énergie requise par les ordinateurs à intelligence artificielle (IA), désormais considérés comme fondamentaux pour l’avenir économique. Cette lacune rend les évaluations énergétiques obsolètes et irréalistes.
Pour satisfaire ses besoins énergétiques croissants, New York devra construire davantage de centrales à combustibles fossiles, ce qui annule en grande partie les efforts de réduction des émissions de carbone. En conséquence, l’objectif de réduire les émissions de 40% d’ici 2030 et de 85% d’ici 2050 semble irréalisable, voire suicidaire sur le plan économique.
Économies à risque et infrastructures défaillantes
Les factures de services publics des New-Yorkais sont déjà en hausse, et des avertissements concernant des limitations de la consommation d’énergie pour éviter les pannes ont été émis par Con Edison. Ces pressions financières représentent une lourde charge pour les citoyens, d’autant plus que le coût des investissements nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques est estimé à plus de 300 milliards de dollars.
De plus, les projets d’expansion de l’éolien offshore, essentiels pour l’avenir énergétique de l’État, sont confrontés à des coûts de construction en constante augmentation, rendant leur viabilité incertaine. Les entreprises se retirent des contrats ou exigent des subventions bien plus élevées pour reprendre ces projets.
Comparaison internationale et réalités économiques
Alors que New York se débat avec ces défis, la Chine continue de construire des centrales à charbon pour alimenter ses ordinateurs d’IA et sa production de panneaux solaires et de véhicules électriques. Cette situation réduit à néant les efforts de réduction des émissions des États comme New York et la Californie.
Face à cette réalité, il est crucial que les responsables politiques disent la vérité et réévaluent ces ambitions énergétiques. Les objectifs sont louables, mais les moyens pour les atteindre ne sont ni économiques ni réalistes à ce jour. New York doit trouver un équilibre entre ses ambitions écologiques et ses besoins énergétiques pour éviter un plongeon dans l’obscurité économique et énergétique.