Une étude récente révèle que la narrative du ‘héros du zéro carbone’ tend à attribuer de façon inéquitable la responsabilité climatique aux particuliers. En mettant en avant les efforts individuels, comme l’installation de panneaux solaires sur les toits et l’achat de voitures électriques, cette vision peut démotiver face aux enjeux structurels qui nécessitent l’implication active des entreprises et des gouvernements. En effet, la génération d’électricité et l’industrie figurent parmi les principaux émetteurs, et les individus risquent de se sentir impuissants sans un cadre politique fort pour accompagner leurs actions individuelles.
Une étude de l’Université de Sydney examine le mythe du « héros du zéro carbone », qui consiste à attribuer la responsabilité de la lutte contre le changement climatique aux individus par des gestes tels que l’installation de panneaux solaires sur les toits ou l’achat de voitures électriques. Selon l’étude, bien que ces figures héroïques puissent encourager certains à agir, elles occultent souvent le rôle crucial que le secteur énergétique devrait jouer dans la réduction des émissions. Cette narration, qui trouve ses racines dans de nombreuses initiatives industrielles et politiques, minimise la part importante de responsabilité que devraient assumer les entreprises et le gouvernement. En fin de compte, concentrer la pression sur les consommateurs, sans mettre en avant l’importance d’un soutien systémique, pourrait entraîner chez eux un sentiment d’impuissance plutôt que de motivation.
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Toggleles limites du récit du ‘héros du zéro carbone’
Les campagnes de promotion des comportements individuels tels que l’installation de panneaux solaires sur les toits ou l’achat de voitures électriques sont souvent présentées comme des actions essentielles dans la lutte contre la crise climatique. Cette stratégie narrative pourrait renforcer l’idée d’un « héros » capable, par ses seules actions, de sauver la planète. Une étude menée par l’université de Sydney remet en question ce récit, soulignant que le secteur énergétique utilise cette rhétorique pour dévier la responsabilité des entreprises et des gouvernements vers les individus.
l’influence des narrations sur la perception publique
L’histoire des « héros climatiques » s’inscrit dans une tradition où les industries redirigent la responsabilité environnementale. Dès les années 1970, l’industrie des boissons a encouragé le recyclage, plaçant la gestion des déchets sur les épaules des consommateurs. Aujourd’hui, l’idée du « héros du zéro carbone » est largement répandue dans les rapports publics et les communiqués de presse des entreprises énergétiques. Cela incite les gens à des gestes comme l’utilisation d’appareils plus efficaces ou l’électrification de leurs foyers sans en souligner les limites face à la nécessité d’un changement systémique.
les effets de la narration héroïque sur l’engagement
En valorisant les actions individuelles isolées dans la lutte contre le changement climatique, cette narration peut paradoxalement mener à des sentiments d’impuissance et de désengagement. Les récits traditionnels de héros incluent des aides et des alliés, ce qui souligne l’importance d’une action collective. Le rôle des gouvernements et des entreprises doit être davantage mis en avant pour éviter de faire porter un poids démesuré aux individus. Ceux qui souhaitent prendre des mesures personnelles n’ont pas à se sentir démunis mais doivent contextualiser leurs efforts aux côtés des actions industrielles et politiques pour un véritable impact.
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