À Bordeaux, l’aéroport dévoile une pompe à chaleur géothermique développée par Elcimaï Environnement. Celle-ci repose sur l’exploitation de l’aquifère oligocène. Elle couvrira 40 % des besoins en chauffage et 63 % en rafraîchissement.
Cette solution permettra de réduire les émissions de CO₂ de 486 tonnes par an. Ce projet clé renforce l’autonomie énergétique de la plateforme et s’inscrit dans l’objectif Net Zéro Emission à l’horizon 2030. Grâce à un doublet de forage à 120 m, l’installation exploite une ressource locale précieuse.
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ToggleUn projet géothermique ambitieux
Sur le plan technique, la géothermie mise en place à l’Aéroport de Bordeaux repose sur une boucle qui exploite des températures comprises entre 12 °C et 22 °C. Elle mobilise un doublet de forage planté à 120 m de profondeur, qui alimente deux pompes à chaleur thermodynamiques. Le dispositif est calibré pour satisfaire 40 % des besoins annuels en chauffage et 63 % en refroidissement. Il permettra de supprimer 486 tonnes de CO₂ chaque année et d’économiser 1 058 MWhep d’énergie primaire.
Le sous-sol bordelais résulte d’une sédimentation qui date de l’Oligocène. Il abrite des nappes poreuses dans lesquelles l’eau circule aisément à travers les calcaires fissurés, ce qui garantit un flux constant et fiable. Comparée à une chaufferie classique au gaz naturel, cette solution compacte dégage moins d’émissions et offre un gain notable d’autonomie énergétique. À l’échelle d’un grand aéroport, économiser plus de 1 000 MWhep se traduit par un impact financier et environnemental substantiel.
Maîtrise d’œuvre signée Elcimaï Environnement
Chargée de la maîtrise d’œuvre, Elcimaï Environnement pilote ce chantier depuis 2023, de la conception des puits jusqu’à l’intégration des pompes thermofrigopompes. Confrontée aux contraintes aéronautiques, l’équipe a implanté les deux forages côté piste pour limiter la longueur des réseaux et réduire les risques, avec un dispositif de sécurité particulier tout au long des travaux.
Pour Fabien Doumerc d’Elcimaï, « grâce à ces pompes, on peut assurer simultanément le chauffage et le rafraîchissement », avec un taux de couverture entre 40 % et 60 % selon les saisons et les modes de fonctionnement. Les puits, forés à seulement 120 m du sous-sol, profitent de l’aquifère oligocène, tandis que l’installation allège le recours au gaz naturel et densifie l’autonomie énergétique du site. L’intervention d’Elcimaï couvre également le suivi rigoureux des chantiers et la coordination des prestataires. Cela permet de garantir le respect des délais et la performance attendue.
2030 en ligne de mire : quels défis relever ?
Dans la perspective du Net Zéro Emission sur les scopes 1 et 2 d’ici 2030, l’Aéroport de Bordeaux intensifie son arsenal de solutions vertes. Je note que l’opérateur ne se limite pas à réduire ses émissions directes : pour les tonnes de CO₂ résiduelles, il financera localement des projets de séquestration labellisés bas-carbone.
Cette double démarche de sobriété énergétique et de compensation locale reflète une stratégie pragmatique, adaptée aux enjeux climatiques actuels. L’aéroport illustre le rôle que peuvent jouer les infrastructures de transport pour tenir leurs promesses environnementales. Pour cela, il a choisi de creuser sous ses pistes. Alors que les exigences réglementaires se durcissent, l’aéroport anticipe les futures normes et accroît sa résilience face aux fluctuations des énergies fossiles.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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