L’Afrique détient un immense potentiel inexploité dans les énergies renouvelables, du solaire à l’hydroélectricité. Pourtant, le continent fait face à des défis structurels de taille qui freinent encore les investissements. Alors que les grands énergéticiens se replient, de nouveaux acteurs à vision long terme trouvent des opportunités de marché prometteuses.
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ToggleL’Afrique, un continent sous-équipé au potentiel colossal
Avec seulement 67 GW de capacités renouvelables installées pour un potentiel estimé à plus de 9 000 TW, l’Afrique reste l’un des continents les moins électrifiés de la planète. Selon E-CUBE Strategy Consultants, seuls 60 % des Africains ont accès à l’électricité – un chiffre qui chute à 50 % en Afrique subsaharienne. Ce paradoxe s’explique en partie par le retrait progressif des investisseurs internationaux, freinés par une perception de risques politiques, économiques et réglementaires.

L’étude souligne que l’hydroélectricité reste prédominante, avec 40 GW installés sur un potentiel de 630 GW. Le solaire, pourtant doté d’un ensoleillement exceptionnel (7 900 GW potentiels), est encore peu exploité. L’éolien (9 GW installés pour 441 GW possibles) et la géothermie restent marginaux. Cette sous-exploitation massive souligne un retard criant, mais aussi un gisement d’opportunités pour ceux qui sauront anticiper la croissance à venir.
Un retrait occidental qui ouvre la voie à de nouveaux leaders
E-CUBE observe une recomposition profonde du paysage énergétique africain. Tandis que de nombreux groupes européens se désengagent – à l’image d’Engie, EDF ou Neoen – et que les fonds de private equity réorientent leurs portefeuilles vers d’autres marchés. Certaines plateformes locales ou régionales comme Globeleq ou Lekela prennent le relais. De grands groupes industriels, comme TotalEnergies ou Schneider Electric, demeurent également actifs.
Mais ce sont surtout les institutions de financement du développement (IFD) qui tiennent désormais le rôle central. Le rapport estime leur contribution annuelle à 10-12 milliards USD, avec une réorientation claire vers les projets verts. Parallèlement, la Chine a annoncé pour 2024 un plan d’investissement de 50 milliards USD en faveur des énergies propres sur le continent. Ce retrait partiel d’acteurs historiques crée un espace stratégique pour des entrants à vision longue, capables d’apporter stabilité, expertise et financement structurant.
Une opportunité unique pour les investisseurs résilients et engagés
L’étude de E-CUBE ne minimise pas les obstacles : volatilité des monnaies, instabilité politique, cadres réglementaires hétérogènes, ou encore coûts du capital élevés. Néanmoins, elle met aussi en lumière les outils disponibles pour sécuriser les investissements, comme les garanties proposées par la MIGA ou la structuration de projets en gré à gré dans les pays à réglementation souple.

Ce repositionnement du secteur africain des énergies renouvelables n’est pas une simple tendance, mais bien l’amorce d’un cycle d’investissement structurant. Les développeurs locaux, en quête de capitaux long terme, et les fonds fermés qui cherchent à céder leurs actifs offrent un vivier d’opportunités. Pour les pionniers prêts à s’implanter durablement, cette nouvelle phase de transition énergétique pourrait bien devenir un accélérateur de croissance à l’échelle du continent.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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