Au cœur d’une terre où les pompes à pétrole dominent l’horizon, le Texas se transforme en un véritable phare des énergies renouvelables. Les vastes plaines du Lone Star State, autrefois monochromes sous l’emprise pétrolière, s’illuminent aujourd’hui sous le vent et le soleil. En contraste, l’Alberta, riche en ressources fossiles, adopte une approche plus mesurée, hésitant à embrasser pleinement le potentiel vert. L’un s’affirme comme précurseur de la transition énergétique, tandis que l’autre médite son pas suivant, illustrant ainsi des chemins divergents dans la quête d’un avenir durable.
Le Texas, autrefois reconnu comme un bastion du pétrole aux États-Unis, est devenu un modèle d’énergie verte. Grâce à un marché électrique dérégulé qui attire des développeurs, l’État a vu sa capacité en énergie éolienne quadrupler depuis 2011, totalisant près de 40,000 mégawatts, soit environ 29 % de la production totale. Le marché solaire a également explosé, avec des investissements de plus de 28 milliards de dollars américains. Ces transformations massives contrastent avec l’ Alberta, qui, malgré des conditions naturelles favorables, a freiné ses projets de renouvelables suite à des restrictions imposées par le gouvernement. Là où le Texas adopte une approche ouverte et stimulante pour attirer les investissements, l’Alberta subit les conséquences d’un moratoire sur les nouvelles applications pour l’éolien et le solaire, provoquant l’arrêt de nombreux projets.
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Togglele paradoxe énergétique du Texas
Au cœur de l’industrie pétrolière américaine, le Texas, autrefois synonyme de barils d’or noir, a entrepris une transition surprenante vers les énergies renouvelables. Cette mue est d’autant plus étonnante que le gaz naturel demeurait, début 2023, la principale source du mix électrique texan avec 42%. Toutefois, des investissements massifs dans l’éolien et le solaire illustrent un engagement sans précédent. Depuis 2013, la production éolienne a bondi, atteignant près de 30% du mix énergétique de l’État. Voilà qui surprend dans un territoire où l’on pensait que le pétrole règnerait encore longtemps.
L’expansion des parcs éoliens et solaires au Texas s’inscrit dans une vision stratégique plus vaste. Le gouvernement de l’État offre des incitations fiscales et favorise les partenariats infrastructurels, permettant aux développeurs de financer des installations locales en échange de contrats de location. Ces politiques ont conduit à un développement spectaculaire, poussant les énergies renouvelables à devenir la première source d’électricité en 2023, augmentant l’attrait économique de la région tout en diversifiant ses ressources énergétiques.
le ralentissement de l’Alberta malgré son potentiel
L’Alberta, bien que dotée de ressources abondantes en énergies renouvelables grâce à son ensoleillement et à ses vents, traverse une phase paradoxale. Au lieu d’embrasser entièrement ce potentiel, la province a ralenti sa transition énergétique. Le gouvernement a imposé un moratoire de sept mois sur les nouvelles applications éoliennes et solaires en 2022, suscitant l’inquiétude de nombreuses entreprises de l’industrie. Cette décision contraste fortement avec l’enthousiasme texan pour les énergies propres.
Des restrictions posées par le gouvernement albertain ont fait vaciller la confiance des développeurs et ont mené au report ou à l’annulation de nombreux projets. Au moment où le Texas investit dans un avenir bas-carbone, l’Alberta semble hésiter entre progrès et préservation des paysages naturels. Les observateurs notent que ces restrictions pourraient nuire à la réputation de la province en tant que lieu sûr pour les investissements durables, freinant sa transition énergétique.
une comparaison stratégique
Dès lors, qu’est-ce qui explique cette divergence entre le Texas et l’Alberta? Outre des différences politiques évidentes, la réponse réside peut-être dans la façon dont chaque région traite les revenus de l’industrie énergétique. Au Texas, les accords de redevances et de baux se concluent directement entre les propriétaires fonciers et les développeurs, qu’il s’agisse de projets pétroliers ou renouvelables. En revanche, en Alberta, le gouvernement perçoit des droits de royautés qui alimentent fortement ses finances publiques. Cela pourrait expliquer pourquoi Alberta reste attachée aux énergies fossiles, freinant ainsi sa diffusion des énergies renouvelables bien qu’elle en ait le potentiel.