Depuis l’interdiction des chaudières fioul classiques en 2022, le biofioul se positionne comme une alternative crédible. Grant, leader des solutions de chauffage à énergies renouvelables, analyse les enjeux et perspectives de ce biocombustible, souvent mal compris.
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ToggleUn biocombustible en phase avec la transition énergétique
Le biofioul est un mélange de fioul domestique et d’ester méthylique de colza (EMC), une énergie renouvelable. Le biofioul F30, composé à 30% de colza, permet de réduire les émissions de CO2 sous le seuil réglementaire de 300 g CO2eq/kWh PCI. Cette évolution suit une trajectoire vers un biocombustible 100 % renouvelable d’ici 2040. Une première étape prévoit d’atteindre 55 % de colza en 2027.
Le colza a été privilégié pour sa disponibilité en France et son faible impact sur les cultures alimentaires. La France produit en moyenne 5 millions de tonnes de colza par an, dont 1,8 million sont destinées à la fabrication d’EMC. Cette ressource sous-exploitée pourrait ainsi être davantage mobilisée pour la transition énergétique.
Une solution adaptée aux infrastructures existantes
Contrairement aux idées reçues, le biofioul peut être utilisé sur des chaudières existantes. Cela nécessite quelques adaptations, comme le changement du brûleur. De plus, les chaudières de nouvelle génération, comme la Grant Vortex Utility, sont directement compatibles avec ce carburant. Cette compatibilité facilite la transition énergétique sans exiger des investissements lourds en rénovation thermique.
Les consommateurs apprécient également le biofioul pour sa simplicité d’usage. Il conserve les mêmes propriétés que le fioul classique, avec une bonne tenue au froid et une stabilité de stockage optimale. En comparaison avec d’autres solutions de chauffage comme les pompes à chaleur, il ne nécessite pas d’importantes modifications du réseau de chauffage.
Un marché en pleine expansion malgré l’absence de soutien public
Avec une croissance des ventes de +650% en un an, le biofioul suscite un intérêt grandissant. Pourtant, il ne bénéficie d’aucune aide publique et reste taxé au même titre que le fioul fossile. « Le combustible liquide est ignoré dans les programmations énergétiques, malgré son potentiel pour la décarbonation« , regrette Frédéric Plan, délégué général de la FF3C. Malgré cela, les consommateurs semblent prêts à franchir le cap : 57% des utilisateurs de fioul envisagent d’adopter une chaudière compatible biofioul F100, selon une étude Audirep réalisée en 2024.
Le développement du réseau de distribution du biofioul accompagne cette dynamique. En octobre 2024, 360 établissements commercialisaient du biofioul en France, contre 200 un an plus tôt. L’objectif est de garantir un point de distribution à moins de 50 km de chaque utilisateur. Avec une offre en expansion et un prix de vente proche du fioul traditionnel (environ 1,38€/L pour le F30 contre 1,28€/L pour le fioul standard), la compétitivité du biofioul s’affirme progressivement.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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